RÉSUMÉ : "Alcools" est un recueil de poèmes emblématique de Guillaume Apollinaire, publié en 1913, qui marque une transition cruciale dans la poésie française du XXe siècle. Ce recueil se distingue par sa diversité thématique et stylistique, abordant des sujets aussi variés que l'amour, la mélancolie, la modernité, et la mythologie. Apollinaire y expérimente avec la forme et le langage, supprimant la ponctuation pour libérer le rythme et la musicalité des vers. Les poèmes tels que "Zone", "Le Pont Mirabeau", et "La Chanson du Mal-Aimé" sont emblématiques de son style novateur, mêlant tradition et avant-garde. "Zone", par exemple, ouvre le recueil avec une réflexion sur le passage du temps et la modernité, évoquant à la fois la ville, la technologie et la spiritualité. "Le Pont Mirabeau" est une méditation sur l'amour perdu, utilisant la Seine comme métaphore du flux incessant de la vie. Apollinaire réussit à capturer l'essence de son époque, tout en explorant des thèmes universels, ce qui confère à "Alcools" une intemporalité et une pertinence durables. Ce recueil est souvent considéré comme une oeuvre phare du symbolisme et du surréalisme naissant, illustrant la capacité d'Apollinaire à fusionner le passé et le présent dans une poésie résolument moderne. L'AUTEUR : Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Wlodzimierz Apolinary de Waz-Kostrowicki, est né le 26 août 1880 à Rome. Poète français d'origine polonaise, il est l'une des figures majeures de la littérature du début du XXe siècle. Apollinaire a passé une grande partie de sa jeunesse à voyager avec sa mère, s'installant finalement à Paris, où il s'est immergé dans le bouillonnement artistique de l'époque. Il a côtoyé des artistes et écrivains influents comme Pablo Picasso, André Breton, et Max Jacob, contribuant activement aux mouvements d'avant-garde. En 1913, il publie "Alcools", qui révolutionne la poésie par son audace formelle et sa richesse thématique. Apollinaire est également connu pour avoir introduit le terme "surréalisme" dans le vocabulaire littéraire. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il a été blessé à la tête en 1916, une expérience qui a profondément influencé son écriture. Il meurt prématurément de la grippe espagnole le 9 novembre 1918.