Hesse a reçu le prix Nobel de littérature en 1947. "Peter Camenzind" est le premier roman de Hesse et raconte l'histoire d'un jeune homme à la recherche d'un sens à sa vie. Peter, le protagoniste, quitte son village pour aller à la recherche de connaissances et d'expériences dans le vaste monde. Cette uvre jette les bases de l'exploration de l'individualisme, de la nature et de l'éveil spirituel que Hesse mènera tout au long de sa vie. Peter Camenzind suit la vie du personnage principal, qui se lance dans une quête de découverte de soi et fait l'expérience des hauts et des bas de l'existence. L'importance de cette uvre réside dans l'exploration par Hesse du développement personnel, de la quête de sens et de l'impact des influences sociales. Elle a influencé la littérature en incitant les lecteurs à réfléchir à leur propre parcours de découverte de soi et à la manière dont les forces extérieures façonnent leur vie. On assiste ici à une exploration profonde de l'éthique nietzschéenne, suivie d'une répudiation. Le protagoniste du récit, Camenzind, subit une expérience transformatrice dans laquelle la bienveillance incarnée par Saint François d'Assise l'emporte sur le Zarathoustra de Nietzsche. Après une série d'événements édifiants, dont un séjour à Assise, Camenzind discerne les pièges d'une adhésion trop rigide à une morale de maître. Hesse articule de manière poignante l'épiphanie de Camenzind : en reconnaissant la profondeur, la chaleur et l'authenticité des vies de ceux qui sont marginalisés ou jugés "inférieurs" par la société, il en vient à remettre en question son ancien système de croyances. Bien que le récit de Hesse rejette la morale du maître de Nietzsche, il est important de noter que l'ambivalence de Hesse à l'égard de la médiocrité a souvent provoqué des fluctuations dans sa vision de l'humanité. L'influence philosophique de Nietzsche reste palpable dans le portrait de Camenzind, un archétype représentant la tension entre l'isolement introspectif et l'intégration sociétale. Hesse explore la dichotomie entre les idéaux romantiques et le cynisme intellectuel, une dynamique encore illustrée lorsque des influences extérieures, telles que le penchant de Camenzind pour le vin rouge, entrent en jeu. La représentation de l'éducation institutionnelle dans le récit met également en évidence l'influence de Nietzsche et de Saint François sur la psyché de Camenzind.