Jeanne-Marie Petitjean de La RosiÃĻre (1875-1947)
FrÃĐdÃĐric Petitjean de La RosiÃĻre (1876-1949)
"Ce matin de juin, une amazone et deux cavaliers parcouraient au petit trot la route large, bien entretenue, bordÃĐe de vieux arbres, qui conduisait aux forges de Rivalles et à la superbe rÃĐsidence dÃĐsignÃĐe dans le pays sous le nom de ÂŦ ChÃĒteau Rose Âŧ. Lâamazone ÃĐtait jeune, trÃĻs blonde et dâune incontestable beautÃĐ. Les yeux dâun bleu vif avaient beaucoup dâÃĐclat et la fraÃŪcheur du teint pouvait soutenir toutes les comparaisons. Elle montait fort bien, avec beaucoup dâaisance. Son compagnon de gauche fit remarquer :
â Vous devenez une excellente ÃĐcuyÃĻre, Florine.
Celui-là ÃĐtait le directeur des forges, Flavien Parceuil. Bien quâil eÃŧt dÃĐpassÃĐ largement la soixantaine, il restait dâallure encore jeune et, visiblement, ÃĐtait plein dâactivitÃĐ. Une barbe grise trÃĻs soignÃĐe terminait son visage long et pÃĒle, creusÃĐ de petites rides. La bouche avait un pli dur, et les yeux se cachaient frÃĐquemment sous de molles paupiÃĻres flÃĐtries par lâÃĒge.
Le second cavalier nâÃĐtait autre que Christian Debrennes, vicomte de Tarlay, maÃŪtre et seigneur non seulement des importantes forges de Rivalles et du ChÃĒteau Rose, mais encore dâune grande partie du pays, fort loin à la ronde."
Romance.
Mitsi, orpheline et pauvre, à la mort de la personne qui s'en occupait, arrive au ChÃĒteau Rose, la propriÃĐtÃĐ des Debrennes de Tarlay. C'est là que rÃĐside son tuteur, M. Parceuil, bras droit et homme de confiance des Debrennes. Son chemin de croix ne fait que commencer...