carte postale d’Ipanema: Cain Taggert

Il ne tue pas pour un drapeau, ni pour un chef, ni même par vengeance. Il tue parce que, quand vient l'heure de mourir, c'est lui qui reçoit l'appel.

Pas d'alias. Pas d'équipe. Pas d'avertissement. Juste un dernier souffle et un sac mortuaire.

Ils l'appellent un fantôme. Un mythe. Une malédiction que vous gagnez lorsque vos péchés s'accumulent trop.

Pendant des années, Taggert a laissé une traînée de cadavres à travers les continents : lieutenants de cartels, colonels paramilitaires, seigneurs de guerre du pétrole, contrebandiers, traîtres, généraux et hommes du gouvernement qui se croyaient intouchables. Il ne laisse pas de messages. Il est le message.

Mais Rio de Janeiro a changé quelque chose.

La mission était simple : éliminer un trafiquant d'armes serbe dans une boîte de nuit grouillante de malfrats. Ça aurait dû se terminer comme le reste : rapide, violent, chirurgical. Et ça l'a fait. Jusqu'à ce qu'il la voie. Isabella Pereira.

Elle n'était pas une cible. Elle n'était pas une menace. Elle n'était qu'une serveuse. Mais dans la fumée et les cris, elle le regardait comme s'il n'était pas seulement un tueur. Elle le regardait comme s'il était encore un homme.

Et pendant un an, Cain Taggert disparut. Pas de travail. Pas de contrat. Juste l'amour sur une île tranquille au large, comme s'il pouvait échapper à tout ce qu'il avait fait.

Mais la paix est un mensonge, les hommes comme lui ne vivent pas. Et quand Isabella fut assassinée – jetée à la mer par des voyous des Triades qui ne savaient pas ce qu'ils réveillaient – quelque chose d'ancien et de sauvage se brisa en lui.

Ils pensaient envoyer un message. Ils ont oublié ce qui se passe lorsque le message riposte.

Maintenant, Cain Taggert vient les chercher tous – ni pour l'argent, ni pour des ordres, ni même pour se venger.

Il vient parce qu'il n'a plus rien à perdre.