Réédition avec recomposition du texte de l'édition
d'HETZEL de fin XIXème avec l'introduction de Stahl. Grand format de
30x21 cm et de 102 pages. Les magnifiques gravures de Gustave Doré ont été renumérisées en HD à partir d'un exemplaire original d'époque. Grâce au zoom de vos tablettes, découvrez tous les merveilleux détails cachés.
De tout ce qu’a écrit Perrault, rien
n’a plus contribué à le rendre célèbre qu’un tout petit livre auquel,
probablement, il n’attachait lui-même que peu d’importance. L’idée lui
vint de recueillir les contes que les enfants aiment tant à entendre de
la bouche de leurs mères, de leurs nourrices, quand ils ont été sages.
Il les publia en janvier 1697, sous le nom de son fils Perrault
d’Armancourt.
Voici en quels termes Sainte-Beuve parle de ce
petit livre : La Belle au bois dormant, le Petit Chaperon rouge, la
Barbe bleue, le Chat botté, Cendrillon, Riquet à la houppe, le Petit
Poucet, qu’ajouter au seul titre de ces petits chefs-d’oeuvre ? On a
disserté sur la question de savoir si Perrault en est le véritable
auteur. Il est bien certain que pour la matière de ces contes Perrault a
dû puiser dans un fonds de tradition populaire, et qu’il n’a fait que
fixer par écrit ce que, de temps immémorial, toutes les mères grands ont
raconté. Mais sa rédaction est simple, courante, d’une bonne foi naïve,
quelque peu malicieuse pourtant et légère; elle est telle que tout le
monde la répète et croit l’avoir trouvée. Les petites moralités finales
en vers sentent bien l’ami de Quinault et le contemporain gaulois de La
Fontaine, mais elles ne tiennent que si l’on veut au récit; elles en
sont la date. Si j’osais revenir, à propos de ces contes d’enfants, à la
grosse querelle des anciens et des modernes, je dirais que Perrault a
fourni là un argument contre lui-même, car ce fonds d’imagination
merveilleuse et enfantine appartient nécessairement
à un âge ancien et très-antérieur;
Source : Pierre Larousse - Le grand dictionnaire universel du XIXè siècle - 1866
Le
talent de paysagiste de Gustave Doré s’est encore accru et complété
clans le Perrault. Et, ce qui est le plus important, il a très souvent
réussi à donner aux personnages une expression individuelle et à se
défaire d’une certaine uniformité dans la physionomie, qu’on rencontre
dans certains autres ouvrages illustrés par le maître. En outre, il a
su, dans l’ensemble, garder la mesure qu’il fallait.
Source : Henri Leblanc - catalogue de l’oeuvre complet de gustave Doré - 1931